1. Contexte

Avec une superficie de 2 345409Km2, une population de 84 millions d’habitants, un PIB de 41,62 milliards $US, la République Démocratique du Congo (RDC) est le plus grand pays d’Afrique francophone. Elle possède les deux tiers des forêts tropicales d’Afrique, un sous-sol riche et un potentiel hydroélectrique important.

La croissance du PIB réel est estimée à 4,3 % pour 2019, en recul par rapport à 2018 (5,8 %) en raison du ralentissement des activités dans le secteur extractif, qui demeure le secteur moteur de l’économie, malgré le repli des cours de certaines matières premières (cuivre et cobalt). L’agriculture est freinée par sa faible productivité, tandis que le déficit énergétique limite les efforts d’industrialisation du pays. La croissance a été soutenue par la demande intérieure, en particulier par l’investissement privé et la consommation publique. Grâce à une bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire, le taux d’inflation, qui était 29,3 % en 2018, est tombé à 4,5 % en 2019. La faiblesse des réserves de changes (l’équivalent de 3,7 semaines d’importations en 2019) constitue un défi pour la stabilité extérieure. Cependant, le risque de surendettement est jugé modéré. La pauvreté est persistante (77,1 % de la population vit avec moins de 1,90 USD par jour), et les inégalités et le sous-emploi (86 % des actifs selon une enquête de 2012) sont élevés. Les jeunes ont un accès limité à l’emploi et à l’insertion socioprofessionnelle. La faiblesse structurelle des recettes internes limite le financement adéquat des programmes prioritaires. Le déficit infrastructurel dans la plupart des secteurs constitue une contrainte majeure au développement des activités économiques.

En dépit de ce tableau peu avantageux, le pays présente un faible endettement (13,7 % du PIB au titre de la dette extérieure et 6,5 % pour la dette intérieure en 2018), ce qui constitue une opportunité pour la mobilisation de nouveaux financements extérieurs, par ailleurs, la normalisation de la situation politique et la nouvelle volonté de réforme et de lutte contre la corruption instaurent un climat de confiance, propice à de nouveaux investissements privés dans les secteurs porteurs de l’économie.

Afin de donner plus de visibilité aux priorités nationales, le Plan National Stratégique de Développement Economique et Social (PNSD) pour la période allant de 2019 à 2023 a été validé par le gouvernement le 27 Décembre 2019. Avec près de 80 millions d’hectares de terres arables et plus de 1.100 minéraux et métaux précieux répertoriés, ce plan vise à terme, à faire de la RDC un des pays les plus riches du continent africain.

Cet ambitieux programme pour se déployer pleinement nécessite des ressources importantes pour financer les différents projets le composant. C’est ainsi que le Gouvernement de la RDC s’est tourné vers le Consortium d’investisseurs Grand Impex Trading Ltd, pour l’accompagner dans la réalisation de ses objectifs.

Au terme des différents échanges, de l’évaluation des moyens et atouts en présence, la dynamique d’une mutualisation des forces s’est imposée. Aussi le projet de création d’un fonds d’investissement en PPP entre le Gouvernement de la RDC, le Consortium Grand Impex Trading Ltd et la société civile a pris corps.

2. Mission et Objectifs

Le fonds « RD Congo Investment Fund » est un fonds d’investissement PPP destiné à soutenir principalement le Gouvernement de la RDC dans le financement, la mise en œuvre et l’exploitation des projets de son Plan Stratégique de Développement. Le fonds pourra également accompagner les acteurs économiques du secteur privé opérant en RDC et en Afrique. Il s’agit de mener une activité pérenne et rentable au service du développement socioéconomique, non seulement de la République Démocratique du Congo, des acteurs économiques opérant en Afrique et des populations résidentes.

La réalisation de ces missions s’appuie sur un certain nombre d’activités :

• La mise sur pied d’un « guichet » d’octroi des financements aux projets du Plan Stratégique de Développement ;

• La mise sur pied d’un « guichet » d’octroi des financements aux opérateurs privés ;
• Le renforcement des capacités des acteurs et partenaires locaux impliqués dans le projet ;
• L’ « accompagnement des différents acteurs dans la formulation des problématiques et des besoins ;
• L’autonomisation des différents acteurs et partenaires du projet ;

• La réalisation et l’exploitation conjointes des différents ouvrages et infrastructures financés.

  Il s’agira à terme d’accroitre l’offre de ressources de financement pour les opérateurs et acteurs économiques en RDC et en Afrique, d’améliorer l’offre en infrastructures dans le pays, d’accroitre la production et les revenus des acteurs économiques, particulièrement du Gouvernement de la RDC, d’accroitre les rendements et la productivité des différents secteurs économiques, d’améliorer les conditions de vie des populations, d’œuvrer pour le développement et la création d’emplois, d’accroitre les revenus des populations.